Je m’appelle Ann De Visscher, j’ai 46 ans, et je suis traductrice. Mon activité consiste donc à faire de la traduction par le biais d’agences de traduction.

Je suis membre de Smart depuis août 2007. J’ai même l’impression d’avoir connu le moment où Smart a lancé les premières Activités [ndlr:unités de microentreprise internes à la coopérative et menées par des sociétaires]. Mes premiers contrats étaient des contrats de droits d’auteur.
Aujourd’hui, je fais aussi partie du comité d’éthique de la coopérative. J’ai été tirée au sort pour en faire partie. Ce principe avaitété décidé dans une réunion du cycle Smart in Progress, afin que les membres de Smart puissent se saisir de ce comité et poser d’éventuelles questions d’ordre éthique.

J’ai commencé à travailler en traduction de manière plus soutenue qu’auparavant à partir de fin 2010. Petit à petit, j’avais de plus en plus de contrats. Au moment où Smart a commencé à rendre possible les passages en CDI, ma conseillère me l’a proposé. Au début, j’ai refusé. D’une part, j’avais peur de m’engager et, d’autre part, je voulais d’abord voir si cela fonctionnait, je ne voulais pas trop vite me mouiller. En fait ce qui me faisait peur dans l’idée du contrat à durée indéterminée, c’était de devoir rentrer de l’argent tous les mois et d’être coincée avec ça ,c’est-à-dire de ne plus pouvoir décider de ne pas travailler si je n’avais pas envie de travailler. Puis, j’ai passé le cap ! Ma conseillère me disait aussi que c’était intéressant pour des aspects concernant les cotisations pour la retraite, ou les prêts immobiliers. Je me suis dit qu’en effet cela pouvait être une bonne option.
J’ai été attirée par une stabilité avec un salaire égal qui tombe tous les mois avec certitude. Les chèques repas sont aussi un aspect intéressant fiscalement.
Quand on me parle de chiffres, je bloque un peu. (rires) Je n’avais pas du tout envie d’être indépendante, pas envie de faire de l’administratif 24 heures sur 24, pas envie de courir après mes clients pour qu’ils me payent… Le fait de devenir indépendant à son compte est encore plus angoissant par rapport à la rentrée d’argent mensuelle, alors le CDI proposé par Smart me paraissait l’option la plus rassurante.

Je n’ai plus de prestations à encoder, la seule chose qui m’incombe c’est de faire confirmer les devis par mes clients, et de m’occuper des notes de frais si j’en ai… et c’est tout. J’imagine qu’au vu des réglementations pour acquérir un logement à Bruxelles, avoir un contrat CDI pourrait aussi sûrement m’aider si je devais chercher un bien immobilier.

Globalement, je suis assez contente, je trouve que c’est pratique et que c’est rassurant. J’avais aussi un sentiment de fierté d’avoir assez de rentrées. Je trouvais ça assez chouette de pouvoir faire cela, ça m’a donné un peu plus de confiance en moi.

Je pense que si on est dans une relation de travail assez pérenne, cela fait moins peur. Si on a des petits contrats par-ci par-là et qu’on ne sait pas si dans un mois, on va réussir à joindre les deux bouts, c’est plus angoissant. Cependant, il ne faut pas non plus voir le contrat à durée indéterminée comme un engagement à vie, on a toujours la possibilité de faire machine arrière.

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