2ème partie de la Revue de presse de décembre 2018 à février 2019

Info - 21/3/2019

Retrouvez - en deux parties pour cette édition de printemps - une sélection d'articles parus durant l'hiver dans la presse internationale sur le mouvement coopératif, le futur du travail, les tiers-lieux, les avancées sociales, l'économie de plateforme, l'art et la culture... 2ème volet.

Deuxième partie, les sujets qui touchent aux objectifs de la coopérative à échelle locale ou mondiale :

Au menu:

 


 

Une sourde angoisse est en train de monter en France chez les Deliveroo, Uber et autres plateformes de services instantanés : un arrêt de la Cour de cassation publié le 28 novembre dernier a jeté un froid dans leurs certitudes. La plus haute juridiction française a décidé de requalifier le contrat commercial d’un ancien livreur de Take Eat Easy, société aujourd’hui liquidée, en contrat de travail d’employé salarié. Un potentiel big bang pour un secteur qui emploie 200.000 indépendants (selon la Fédération nationale des autoentrepreneurs).
https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/12/18/uber-des-chauffeurs-vtc-aux-prud-hommes-pour-se-faire-reconnaitre-comme-salaries_5399319_3234.html

Cet arrêt a fait aussi parler de lui dans la presse belge… où Take Eat Easy avait provoqué son lot de remous lors de sa retentissante faillite (obligeant la coopérative Smart à payer plusieurs centaines de milliers d’euros de salaires impayés).
https://www.lalibre.be/economie/libre-entreprise/six-coursiers-francais-de-la-start-up-belge-take-eat-easy-toucheront-environ-25-000-d-indemnisation-5c473ff0d8ad5878f02d703d

 

Arrêtons-nous sur quelques articles de ce numéro spécial de Politis consacré à l’économie sociale et solidaire (ESS) et aux coopératives. Ces structures dirigées conjointement par des salariés, des bénéficiaires, les soutiens du projet, des personnes physiques ou morales, publiques ou privées. Un projet collectif où les intérêts de chacun composent avec ceux des autres au profit de l’objectif commun. Le futur est là, c’est la conviction de Smart, et les sociétaires nous le prouvent tous les jours.
https://www.politis.fr/articles/2019/02/le-defi-des-scic-ainsi-va-linnovation-39981/

Une chronique de Michel Abhervé fait le constat d’un double phénomène, en apparence contradictoire : un usage croissant (et parfois erroné) de l’appellation ESS, et son absence totale dans des domaines importants de nos sociétés.
« Dans le premier cas, il est difficile de faire la part de ce qui relève de l’ignorance ou de la confusion volontaire chez certains qui veulent s’approprier l’image sympathique de l’ESS sans en appliquer les règles. Le second cas s’observe dans divers domaines » comme le système éducatif, les universités,…
https://www.politis.fr/articles/2019/02/less-ignoree-39985/

L’ESS peut-elle éviter le « social washing » ?
Le nouveau concept d’entrepreneuriat social fait-il partie de l’économie sociale et solidaire ? Le meilleur y côtoie le pire, le sérieux et l’utopie créatrice voisinant avec la naïveté ou le cynisme et l’enfumage. Ce foisonnement coïncide avec la décomposition de l’économie libérale. Mais des recettes anciennes que l’on disait dépassées, en particulier la coopération, retrouvent une jeunesse, et le débat s’ouvre sur des entreprises publiques renouvelées.
https://www.politis.fr/articles/2019/02/less-peut-elle-eviter-le-social-washing-39984/

 

Comment le capitalisme de plateforme parvient-il à masquer la puissance du travail ?
Vibrant de lucidité, le philosophe et journaliste Roberto Ciccarelli (qui écrit pour Il Manifesto, et FuriaCervelli) parle du côté obscur du numérique dans le magazine Point Culture.
https://www.pointculture.be/magazine/articles/focus/le-point-de-vue-de-la-force-de-travail-3-questions-roberto-ciccarelli/

Les travailleurs sont le cœur de l’algorithme
Restons avec Roberto Ciccarelli puisqu’en janvier la P2P Foundation ouvrait ses pages à l’interview qu’il fit d’Antonio Casilli portant sur le travail digital et le capitalisme de plateforme. « Nous sommes ceux qui concevons les robots, avec notre propre travail. » dit-il, tout en réfutant la notion de « mort du travail ».
En anglais : https://blog.p2pfoundation.net/workers-are-the-heart-of-the-algorithm/2018/01/29

 

Antonio Casilli ? Son livre « En attendant les robots. Enquête sur le travail du clic«  vient de sortir aux éditions du Seuil, et c’était l’occasion d’une autre entrevue, cette fois avec Erwan Cario, parue dans le quotidien Libération.
Depuis des siècles, le mythe de la robotisation est utilisé pour discipliner la force de travail, obliger les travailleurs à se tenir à carreau parce qu’on peut toujours les remplacer par une machine à vapeur, puis une machine industrielle, et maintenant une machine intelligente. Il y a trois axes de réactions envisageables :
1. se servir des outils qui sont issus des luttes sociales pour réaffirmer la dignité du travail, sa reconnaissance et sa rémunération.
2. constituer des alternatives viables à ce capitalisme de plateformes en introduisant une forme de coopérativisme de plateformes. C’est le revival du mouvement mutualiste.
3. les communs : ce que nous sommes en train de créer par notre travail du clic, ce sont des communs de connaissances, des communs de données, des communs de ressources informationnelles, et ces communs ne peuvent pas continuer à être l’objet de la prédation capitaliste.
https://www.liberation.fr/debats/2019/01/09/antonio-casilli-le-mythe-du-robot-est-utilise-depuis-des-siecles-pour-discipliner-la-force-de-travai_1701892

Et conformément à ce que dit Casilli dans ses interviews, les inquiétudes liées aux pertes d’emplois conséquentes à l’utilisation massive de l’intelligence artificielle et de la robotique dans l’industrie pourraient être exagérée. C’est une des conclusions d’une nouvelle étude du groupe de réflexion de la Luohan Academy (*), publiée fin janvier par le South China Morning Post : « There is no “conclusive evidence” that more jobs are being lost than created, as global unemployment rates have stayed relatively stable since 1991 even with the addition of 1.6 billion people into the global workforce, said the report Digital Technology and Inclusive Growth. »
https://www.scmp.com/tech/venture-capital/article/2183481/no-proof-artificial-intelligence-and-automation-will-take-away
(*) Fondée en 2018 par le groupe commercial Alibaba, la Luohan Academy est un groupe de travail international qui analyse les nouveaux modèles économiques et les perturbations sociales liées à l’économie numérique. Composée de nombreux professeurs d’économie et de business (des universités de Berkeley, Stanford, Columbia, Hong Kong…), on retrouve également six experts couronnés de prix Nobel, et Jack Ma le patron d’Alibaba.

 

C’est une bonne nouvelle pour les coopératives en Belgique : la Chambre a approuvé il y a quelques jours une réforme importante du Code des sociétés proposée par le ministre de la Justice Koen Geens. Il y avait au total 17 anciennes structures, elles seront désormais limitées à 4 :
– Société
– Société Privée (SP)
– Société Anonyme (SA)
– et Société Coopérative (SC)

Toutes les autres formes de société devront se regrouper sous l’un de ces quatre choix.
Deux sources pour deux points-de-vue différents :
Febecoop explique avec enthousiasme les aspects positifs de cette réforme pour les coopératives :
https://febecoop.be/fr/cases/nouvelle-loi-sur-les-societes-incluant-une-reforme-des-cooperatives-25-400-cooperatives-concernees/
Et La Libre Belgique détaille les nouveautés apportées par ce nouveau Code, mais remarque les difficultés qui seront posées aux ASBL :
https://www.lalibre.be/economie/conjoncture/creer-sa-societe-sans-capital-est-dorenavant-possible-et-sans-risque-5c7974557b50a60724238d12

 

Portage salarial, freelance, auto-entrepreneuriat, management de transition, travail à temps partagé ou encore pluriactivité… comment gérer les nouvelles formes de travail dans les entreprises ?
Salarié hier et freelance en mission dans l’entreprise demain. Si cette conception semblait encore farfelue il y a peu, elle tend à devenir une réalité. Les réformes du statut de travailleur indépendant et les propositions pour une plus grande sécurisation du régime des autoentrepreneurs – avec l’alignement des systèmes de protection sociale, notamment – accélèrent le processus.
https://www.hbrfrance.fr/chroniques-experts/2018/12/23750-nouvelles-formes-de-travail-un-defi-pour-le-management/

 

Juste après une journée du 8 mars qui fut porteuse de sens : équité et respect sur le lieu de travail, on en parle… et on agit.

Fabriquer l’égalité ! La Manufacture Coopérative (Manucoop) vient de livrer une brochure passionnante : une vision de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans l’économie sociale, avec un constat sévère de l’invisibilité de la question dans beaucoup de structures et la rencontre de belles énergies pour faire bouger les consciences et les faits.
http://manufacture.coop/fabriquer-legalite-brochure/

 

Au Rwanda aussi le statut des femmes évolue, et trouve des solutions contre la pauvreté et pour l’autonomisation au travers de structures coopératives.
“A lot of women have used the cooperatives to fight poverty. Here in Rwanda we now have the idea that women and men can do every job,” said Ms. Mukabideri, who supports 10 children, and has found a confidence boost by being a part of the cooperative. “I am very proud to be a part of the cooperative. Now a woman can say: ‘I can build a house by myself. I can look after my family properly. And even if my husband dies, we can live a better life.”
En anglais : https://www.nytimes.com/2018/11/30/world/rwandan-women-paddle-into-the-male-world-of-fishing.html

 

Mais l’injustice persiste : « Tu dénonces ? Tu t’en vas ! »
Plusieurs études européennes montrent que dans 90 % des cas, les femmes victimes qui ont dénoncé auprès de leur entreprise des faits de harcèlement ou d’agression sexuelle ont été amenées à quitter l’entreprise ensuite. Ainsi, 95 % des femmes qui ont saisi l’Association européenne contre les violences (sexuelles) faites aux femmes au travail pour faire valoir leurs droits, ont perdu leur travail ou sont sur le point de le perdre.
Autre aspect du problème : dans les entreprises qui, selon leurs salariées, combattent le sexisme, 33 % des femmes sont encore confrontées à des problèmes de cet ordre, en tant que cible ou témoin. Ce chiffre grimpe à 56 % dans des entreprises qui ont une politique d’égalité mais ne conduisent pas d’action spécifique, et à 74 % dans les entreprises qui ne font rien, selon l’étude du Conseil supérieur de l’égalité professionnelle.
https://plus.lesoir.be/197542/article/2018-12-27/sexisme-au-travail-comment-les-entreprises-peuvent-investir-dans-legalite

 

Le futur du travail… des jeunes
Le Youth Forum a produit un nouveau rapport (de 45 pages) qui allie une analyse des grandes tendances ayant un impact sur les travailleurs et sur le contenu de leurs activités à une série de pistes potentielles et de solutions à explorer. Car le « marché du travail » change profondément d’année en année, soumis aux pressions du changement climatique, de la démographie, de la digitalisation et des progrès technologiques. Ce dossier explique très bien les notions liées à ces évolutions, et propose des idées pour permettre aux jeunes de s’appuyer sur de nouvelles compétences, bénéficier de la protection sociale, pour au final créer une nouvelle économie qui ressemblera le plus possible au monde dans lequel ils veulent vivre.
Le PDF complet, en anglais, sur le site du Youth Forum :
https://www.youthforum.org/sites/default/files/publication-pdfs/Future%20of%20Work%20-%20online%20version%202.pdf

 

3ème note de recherche du Research Group on Collaborative Spaces
En 2030,quelles seront les atmosphères de travail et de vie ?
Avec quelles émotions et quels affects travaillerons-nous et vivrons-nous ensemble ?
En  s’appuyant  sur  les réflexions de chercheurs, de consultants et d’activistes, ce rapport détaille huit tendances et quatre scénarios possibles : le freelancing, le salariat, le revenu universel, et l’hybridation, dans le cadre du futur du travail au sein de la société française à l’horizon 2030. Il associe tout particulièrement ces éléments à un phénomène peu exploré dans les analyses sur le travail et ses liens avec le management : l’«atmosphère».
https://collaborativespacesstudy.files.wordpress.com/2018/12/note-de-recherche-iii-rgcs-2018.pdf

 

«Fail fast, learn fast» : la glorification de l’échec
Plus vous échouez tôt, meilleure sera votre future réussite. Intéressante théorie, non ? «Lors d’un voyage à Stanford, un étudiant avec qui je discutais m’a posé des questions à propos de mes startups», témoigne un des fondateurs du réseau d’entrepreneurs The Shared Brain. «Il m’a demandé “Combien de startups as-tu foiré ?” Ici, c’est comme ça qu’on évalue un entrepreneur.»
L’autre aspect est hélas moins satisfaisant… les conséquences sociales des échecs sont rarement abordées, souvent minimisées et plutôt mal assumées. Ne dit-on pas que quelqu’un a été «remercié» lorsqu’il est licencié ? «Dans la novlangue des startups, les euphémismes vont plus loin : on dit de l’employé remercié qu’il est «parti vers de nouvelles aventures».
https://www.maddyness.com/2018/10/25/glorification-de-echec-nouvelle-marotte-du-startuppeur/

 

« Mon bureau » : expression du passé ?
En 2019 le mot « travail » ne désigne plus obligatoirement un « lieu » mais bien une « activité ». Les nouvelles technologies de l’information et de la communication avaient déjà signé la fin de l’âge d’or du bureau, mais l’arrivée du stockage des données sur le cloud lui a porté le coup de grâce définitif. Au-delà de toutes les données macroéconomiques (15% des salariés français pratiquent le télétravail occasionnel et 42% des cadres en font de manière informelle), un indicateur ne trompe pas sur la percée du remote dans l’entreprise : le télétravail s’est mué en piliers de la marque employeur, en argument phare de recrutement pour attirer les talents ! Un article d’Élodie Djegadisvarane pour l’e-mag d’XXE, plateforme consacrée aux freelances du numérique.
http://e-mag.xxe.fr/exercer-toute-activite-remote/

 

Le mensuel belge Data News remarquait dans son édition de décembre que les startups s’orientent de plus en plus vers une forme coopérative d’entreprise :
Un freelance peut aussi travailler dans une organisation qui le libèrera de ce qu’il devrait gérer en solo. « La recherche de clients devient un travail d’équipe. Vous êtes immédiatement intégré dans un réseau de personnes partageant les mêmes idées. Et parce que nous partageons tous les bénéfices, il est également plus avantageux de travailler en coopérative.  »
De freelancer kan werken voor een organisatie die doet wat hij anders solo zou moeten doen. « Zoeken naar opdrachten wordt een team-effort. Je zit meteen in een netwerk van gelijkgestemden. En doordat we hen laten delen in de winst, is het ook puur financieel beter om via de coöperatieve te werken. »
En néerlandais : https://datanews.knack.be/ict/start-ups/nieuwe-start-up-doet-freelancers-cooperatief-denken/article-normal-1401681.html

 

Se lancer et créer son entreprise, oui… mais un.e starter sur 4 estime encore manquer d’accompagnement et de conseils dans son parcours vers le statut d’indépendant. Les sondages se multiplient en ce sens, dont celui du groupe Acerta questionnant 1000 jeunes entrepreneurs (« starters ») en 2018 : le côté administratif de la fonction a été une surprise désagréable pour 15% des sondés, de même que les préoccupations liées aux clients en défaut de paiement (10% des répondants) et l’acquisition de clients pour 9% d’entre eux. D’ailleurs, pour un quart des indépendants débutants, ces difficultés pourraient constituer à elles seules un motif suffisant pour retourner au statut d’employé salarié. 5% d’entre eux envisagent même de mettre un terme à leur activité.
https://references.lesoir.be/article/trois-starters-sur-quatre-heureux-de-s-etre-lances-comme-independants/?utm_source=LeSoirEmploi&utm_medium=Article

 

Rendus obsolètes et contre-productifs par la révolution digitale,  les modes de management autoritaires ont la vie dure. Comment repenser l’organisation des entreprises vers plus d’autonomie, de créativité et de responsabilité ? Avec leur logique par nature artisanale, les freelances pourraient bien avoir une longueur d’avance.
http://www.eclaireursdelacom.fr/organisation-du-travail-bientot-la-revanche-de-lartisanat/

Terminons ce survol de la presse sur quelques constats et chiffres britanniques et australiens, où les proportions du travail freelance explosent… mais ne sont pas suivies de salaires proportionnés, ni d’une couverture sociale adaptée.

Qu’ils soient partisans du « leave » ou du « remain », les freelances britanniques en ont assez de travailler gratuitement et demandent la protection de la loi. Intéressant article dans The Independent sur un système épuisé et en fin de course : le statut des indépendants au Royaume-Uni. Mais les coopératives de freelancers peuvent y apporter des solutions :
https://www.independent.co.uk/news/business/indyventure/nofreework-freelancers-working-for-free-uk-law-legislation-a8732231.html

Depuis la crise de 2008, le travail freelance et l’auto-entrepreneuriat ont explosé au Royaume-Uni, passant de 3,3 millions à 4,8 millions de personnes, soit 15 % de la population active. Il faut y ajouter près d’un million de contrats d’embauche sans aucune heure de travail garantie, et 800 000 personnes recrutées par les agences de travail intérimaire, pour atteindre pas loin de sept millions de travailleurs qui ne bénéficient, à peu de choses près, d’aucune protection sociale. Précis et glaçant, un bilan signé Eric Albert dans Le Monde :
https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/01/30/au-royaume-uni-le-nombre-d-autoentrepreneurs-explose_5416693_3234.html

En Australie aussi…
Emprunt hypothécaire ou crédit à la consommation… pour beaucoup de travailleurs en freelance, particulièrement dans les métiers de création qui enchaînent de nombreux contrats de courtes durées ou saisonniers, acheter une maison ou obtenir un emprunt bancaire sonnent comme une utopie, un rêve impossible. En Australie le problème prend de l’ampleur puisque 17 pour cent de la population active, soit près de 2 millions d’australiens, sont des travailleurs indépendants.
https://www.domain.com.au/advice/how-to-buy-a-home-if-youre-a-freelancer-self-employed-or-part-of-the-gig-economy-792792/

 

Smart s’habille de nouveaux atours, modernise sites et outils, en s’appuyant sur des caps et des convictions déterminés par les sociétaires de la coopérative. Amies et amis, lisez, participez, partagez… cette revue de presse est la vôtre. Prochaine halte : au milieu du printemps !

Vous n’aviez pas encore lu la première partie de cette revue de presse ? Pour connaître l’actualité de Smart vue par la presse, c’est par ici :
https://smartbe.be/fr/news/revue-de-presse-de-decembre-2018-a-fevrier-2019/

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