Une analyse de Quentin de Ghellinck, publiée le 7/2/2012

Thèmes: #Marché du travail, #Précarisation, #Protection sociale

De plus en plus de travailleurs sont confrontés à la précarité: formes atypiques et dégradées d’emploi, exigence accrue de flexibilité en matière d’horaire de travail et de disponibilité, lendemains incertains… Les sociologues ont forgé le terme de précariat (agglutinant les termes «précarité» et «salariat») pour désigner cette tendance de fond qui caractérise l’évolution contemporaine du monde de l’emploi et contamine de plus en plus de secteurs socio-économiques. En effet, en plus des secteurs peu qualifiés précarisés de longue date (gardiennage, nettoyage…), on rencontre de nos jours des chercheurs, des journalistes ou des architectes professionnellement actifs mais précaires. Les métiers de la création ne sont pas épargnés. Au contraire, ils apparaissent aux avant-postes de cette évolution. L’artiste apparaît donc comme un modèle possible des travailleurs de demain. Défendre une protection sociale adaptée à ses réalités et ses besoins, en instaurant des mécanismes de sécurisation des trajectoires professionnelles, devient dès lors primordial.