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Julien Charles

Homme
jch.juliencharles@gmail.com
0484106372
FR | EN |
Charleroi, Nivelles, LLN et ailleurs
Catégorie B



Votre métier, votre activité :

Formateur et chercheur dans une association d’Education Permanente (CESEP), j’enseigne également la sociologie à l’université de Louvain. Je co-anime avec Isabelle Ferreras un groupe (TED) qui coordonne, réalise et diffuse des recherches sur la démocratisation du travail et des organisations.

Que pouvez-vous apporter au projet Smart ? Quelles sont les compétences et expériences que vous souhaitez apporter au sein du conseil d’administration ?

Je mène depuis dix ans des enquêtes scientifiques sur la participation dans le travail. J’ai donc des contacts réguliers avec des acteurs progressistes œuvrant à la démocratisation des organisations et à l’émancipation collective des travailleurs. J’ai également développé des pratiques de formation pour adultes et d’accompagnement d’équipes. L’ensemble de ces rencontres constituent des opportunités de dialogue avec des publics divers, qui contribuent à faire avancer la recherche sur la démocratisation du travail mais aussi et surtout à expérimenter les moyens permettant d’avancer dans ce sens.
Ces connaissances théoriques et pratiques seront mises au service de Smart, tout comme ma rigueur descriptive et analytique, ma volonté de comprendre les points de vue contrastés qui s’expriment autour d’une table de réunion ou ailleurs, et mon souhait de voir les valeurs de Smart (égalité, autonomie et solidarité) se concrétiser dans chacune de ses actions.

Pourquoi vous présentez-vous au conseil d’administration ?

Je suis enthousiasmé par la volonté de Smart de répondre aux défis des transformations actuelles du travail. Plutôt que de camper dans une posture défensive ou sur la pureté des principes, Smart s’engage et offre des propositions concrètes, et donc imparfaites. Mais parce que ces expérimentations visent systématiquement l’autonomie et la sécurité, deux conditions essentielles du projet démocratique, elles méritent d’être soutenues et améliorées.
J’ai pu y contribuer légèrement dans le cadre des Writings en 2015, puis à l’occasion d’un atelier de l’AG 2016. J’ai ensuite imaginé poursuivre ces échanges dans le cadre d’une enquête collaborative avec et chez Smart. Elle est aujourd’hui menée avec une équipe de chercheurs composée d’Isabelle Ferreras, Auriane Lamine et Lionel Casterman. Candidater au CA est à mes yeux une suite logique à ces engagements.

Comment voyez-vous Smart dans le futur ? Quelle est votre vision à terme du projet ?

Selon moi, les expérimentations en cours depuis près de 20 ans doivent être rigoureusement justifiées autour du double horizon d’autonomie et de sécurité. Il faut aussi et surtout se donner les moyens d’avancer dans ce sens, à la fois par les propres pratiques de Smart et par la transformation de son cadre d’action. C’est en tenant ensemble ces exigences que Smart pourra grandir, se consolider et percoler au-delà de ses territoires actuels.
La coopérative est une structure ambitieuse qui requiert la mobilisation des volontés de tous. Il faut donc construire des espaces de participation des différents travailleurs, afin d’alimenter le CA et l’AG des expériences de ceux qui vivent Smart au quotidien. C’est sur cette base que Smart deviendra réellement une coopérative européenne préfigurant l’économie que nous voulons voir grandir demain, face à un capitalisme qui épuise les humains, la planète et nos démocraties.