Candidat·e pour le Conseil d'Administration SmartCoop

Lyne Brenac
Femme
Catégorie A : Entrepreneur·se salarié·e
Représente l'entité Getting Shit Done
Bruxelles

Avez-vous déjà été engagé·e au sein de Smart (CA, Comité d’éthique, Smart in Progress, autres) ou avez-vous de l'expérience dans d'autre·s coopérative·s ?

J’ai participé aux SmartLabs en 2024 et 2025 sur l’amélioration des conditions de travail. Je suis également active au sein du collectif de sociétaires engagé·es dans la mise en œuvre concrète des revendications portées par les travailleur·euses, dans le cadre du chantier piloté avec Orville Pletschette. Je suis régulièrement les formations proposées par SMART.

J’ai aussi eu l’occasion d’échanger avec le Comité d’éthique, suite à une interpellation sur le positionnement de Smart face au cordon sanitaire et à l’identification des valeurs éthiques. Cela a donné lieu à des conversations riches sur les valeurs de la coopérative.

Plus récemment, j’ai participé à la rencontre Coop Inside du 20 mai, où j’ai pu échanger avec des membres du CA.

Ces expériences m’ont permis de mieux comprendre les rouages internes de la coopérative, ses instances, ses dynamiques et ses leviers d’action.

En parallèle, je dispose d’une solide expérience des processus et responsabilités liés aux Assemblées générales et aux organes d’administration, acquise dans diverses asbl actives dans le socio-culturel en Wallonie et à Bruxelles.

Votre métier, votre activité :

Je travaille sur les questions de genre, de discriminations, de sécurité dans le secteur de la musique, et plus largement dans la culture. J’accompagne les professionnel·les du secteur culturel à développer de meilleurs pratiques professionnelles, afin d’améliorer les conditions de travail et de création pour toustes.

Que pouvez-vous apporter au projet Smart ? Quelles sont les compétences et expériences que vous souhaitez apporter au sein du conseil d’administration ?

Je souhaite mettre au service de Smart une expertise hybride entre stratégie de développement, accompagnement de terrain et analyse des dynamiques de travail. Mon parcours dans le secteur culturel m’a permis de travailler directement avec des artistes, des structures et des institutions, ce qui m’a dotée d’une compréhension fine des réalités professionnelles, des enjeux d’organisation, et des tensions qui peuvent émerger dans la relation entre employé·e, intermédiaire Smart et commanditaire.

Formée à la médiation, je facilite des espaces de résolution de conflits et d’amélioration des pratiques collectives. J’accompagne aussi des organisations sur les enjeux d’équité, de discriminations croisées et de sécurité au travail, avec une approche à la fois stratégique et pédagogique. Je suis familière des bonnes pratiques d’organisation du travail, et j’interviens régulièrement pour les renforcer.

Enfin, je suis implantée dans les réseaux institutionnels, associatifs et non-marchands bruxellois et communautaires, et je collabore régulièrement avec les financeurs culturels et de l’emploi (FWB, COCOF, etc.). J’aimerais ainsi contribuer à faire de Smart un outil encore plus lisible, équitable et adapté à ses membres.

Pourquoi vous présentez-vous au Conseil d’Administration ?

Je me présente au Conseil d’Administration pour mettre mes compétences au service d’une structure qui, depuis des années, me permet de travailler de façon autonome et plus juste. Aider les gens à faire mieux leur travail, dans de meilleures conditions, c’est littéralement mon métier. J’aimerais pouvoir contribuer à cette ambition depuis l’intérieur, en participant activement aux réflexions et décisions stratégiques qui touchent l’ensemble des sociétaires.

L’enjeu majeur à venir est la rédaction du plan stratégique 2025-2030. Ces prochaines années sont charnières : elles définiront les priorités politiques, économiques et organisationnelles de la coopérative. Je souhaite apporter mon expertise pour co-construire un cap qui prenne soin du collectif et des réalités du terrain.

Enfin, je souhaite renforcer l’intégration des enjeux liés aux discriminations et à la sécurité au travail dans les réflexions du CA. Pour que Smart reste sur le droit chemin : celui d’une structure inclusive, protectrice de toustes les travailleur·euses et en phase avec les valeurs qu’elle défend.

Comment voyez-vous Smart dans le futur ? Quelle est votre vision à terme du projet ?

Je vois la Smart comme une structure outillée pour accompagner les évolutions du monde du travail, sans perdre de vue ce qui fait sa force : l’intelligence collective, l’expérimentation, et le lien entre autonomie et solidarité. Dans un contexte de plus en plus complexe, je crois que la coopérative a un rôle central à jouer pour rendre le travail plus lisible, plus stable, plus sécurisant et plus humain pour toutes les personnes qui y coopèrent.

À terme, j’imagine Smart comme un espace qui continue à défendre des formes d’emploi hybrides, à soutenir la structuration des métiers précaires et à renforcer la qualité de vie au travail pour toustes. Une coopérative qui reste à l’écoute des réalités diverses du terrain, en prenant le temps de les analyser pour orienter ses choix stratégiques.

Je crois que c’est grâce au collectif qu’on sera capable de traverser des phases politiques plus dures envers les travailleur·euses et les personnes multi-précarisées. Notre coopérative tiendra bon sans se dénaturer, non pas en se repliant face aux obstacles, mais en approfondissant ce qui la rend indispensable : sa capacité à accompagner les travailleur·euses dans leur indépendances professionnelles, sa responsabilité à défendre et protéger les droits de ses travailleur·euses, et sa vocation, malgré les environnements instables, à créer du commun.


 
 
Retour à la liste des candidat·es