Élodie Bertrand
La solidarité, je la revendique
Graphiste, illustratrice, formatrice, philosophe de baignoire, Élodie Bertrand aime dessiner, raconter des histoires, et s’active à devenir bientôt tatoueuse. Si elle a de nombreuses cordes à son arc, elle vise pourtant toujours dans la même direction : côté cœur.

Élodie Bertrand
30 ans
Paris
Chez Smart depuis 2016
Interview
Au départ, j’ai une formation de graphiste publicitaire, puis une autre dans le multimédia. Mais la technique du dessin, je dirais que je l’ai apprise en autodidacte, car c’est une passion. En agence, on pouvait me demander de temps à autres des roughs (le rough, c’est le fait de traduire rapidement, en quelques coups de crayon un concept, pour illustrer l’idée qu’on a en tête). C’est une matière où j’étais assez bonne à l’école et je m’en suis resservie dans mon métier.
J’ai toujours eu le dessin en filigrane dans ma vie mais c’est revenu très fort en 2018. À un moment, je me suis dit : allez, on se lance !… J’ai instauré une rigueur et une routine de travail, et j’ai ainsi commencé à publier plus souvent sur Instagram. Auparavant, c’était sporadique, et ces derniers temps, j’en suis arrivée à un dessin, accompagné d’un texte, tous les quatre ou cinq jours. Avec cette régularité et ces efforts, je me suis constitué un public plus conséquent, en passant de 300 abonnés à plus de 5000 en quelques mois. Ma tag line, c’est « dessin intimiste et philosophie de baignoire ». J’ai un rapport très affectif avec ma communauté. Je travaille beaucoup côté cœur.
J’ai développé la pratique du dessin à côté de mon activité professionnelle, mais maintenant, je m’y dirige de plus en plus, parce que je voudrais devenir tatoueuse. Mon intention est de tatouer moi-même mes propres images. Je compte passer un brevet en hygiène et salubrité cette année.
"La solidarité des gens, l’entraide font partie des choses que je revendique et que j’ai envie de développer"
Plus que d’un lieu, j’ai besoin, dans un premier temps, de nouer des contacts, de faire du réseau d’apprendre des techniques, pour commencer en autodidacte – car je me connais, et je sais que c’est cette façon d’apprendre qui me convient le plus. Je me suis récemment acheté du matériel (après avoir pris conseil auprès de professionnels), et je dessine en ce moment sur des peaux synthétiques, des peaux de fruits, avant de le faire sur moi-même, puis, quand j’aurai acquis une certaine maîtrise, je m’exercerai sur des amis volontaires. Le salon, ce sera la suite, si tout se passe bien.
Pour pratiquer le tatouage, on doit respecter tout un tas de contraintes au niveau sanitaire. Il faut un lieu suffisamment grand, avec des surfaces lessivables, il faut stériliser les instruments, prévoir la séparation des zones, le traitement des déchets… Mais rien n’empêche de le faire chez soi. Pour l’instant, je suis à Paris, mais je pense que je vais bientôt déménager dans le sud de la France. La suite, on verra.
Actuellement Smart ne couvre pas les risques sanitaires, ce qui l’empêche de prendre cette activité en charge, mais on se renseigne…
Il y a trois ans, j’ai eu l’occasion d’aller travailler en Belgique dans le secteur de la publicité. Quand j’ai passé mon entretien d’embauche à Bruxelles, le recruteur m’a demandé quel type de contrat je voulais. J’étais étonnée qu’on puisse choisir son contrat. Il m’a parlé des possibilités offertes par Smart, que je ne connaissais pas. Je me suis renseignée et j’ai participé à une séance d’information chez Smart à Paris. Grâce aux échanges avec ma gestionnaire d’activité, j’ai trouvé la solution la plus adéquate à ma situation, qui était de m’expatrier en Belgique, mais d’encoder mes contrats auprès de Smart France plutôt que Smart Belgique. Je préférais cotiser auprès d’un système qui m’était familier et dont je comprenais les rouages.
Auparavant, j’étais salariée en CDI dans une autre agence de publicité. Lorsque j’ai eu le luxe de pouvoir choisir mon statut, j’ai compris que Smart m’offrait plus de sécurité et de sérénité que le statut d’autoentrepreneur, par exemple. En effet, puisque Smart me permet d’être salariée et que je cotise en ce sens, je perçois des allocations chômage entre deux missions. De plus, avec le système des droits rechargeables, la durée de mon indemnisation restante est allongée autant que la durée de mes nouvelles missions. Pour ainsi dire, quoi qu’il arrive, j’ai toujours une source de revenu.
"Smart, c’est comme un couteau suisse"
Actuellement, je passe par Smart uniquement pour la partie salariée de mon travail, pas encore pour ma production artistique. Depuis une dizaine d’années, je travaille le plus souvent pour des entreprises de publicité, en tant que directrice artistique. En outre, depuis cinq ans, je donne des cours de Publication Assistée par Ordinateur (PAO – Photoshop, Illustrator, InDesign…). Au départ, je le faisais auprès de particuliers. Au fil du temps, des entreprises et des écoles m’ont contactée, et je passe alors par Smart pour facturer. C’est ce qui est très pratique avec Smart : on peut exercer des activités très diverses, c’est comme un couteau suisse.
Oui, relativement bien. J’ai participé à quelques AG de SMart et aux ateliers de travail qui permettaient de redéfinir l’outil en ligne pour lui apporter des améliorations. Cela m’a semblé vraiment utile et enrichissant. J’ai envie que plus de gens adhèrent à Smart pour que son système puisse perdurer et devienne un incontournable. J’en parle beaucoup autour de moi. Lors d’une AG de Smart, j’ai adhéré à l’idée d’augmenter les cotisations. Je donnerais volontiers plus pour que cet outil continuer à profiter à tous.
Oui, complètement. La mise en communauté, le réseau, ça manque. Ce serait intéressant qu’on soit davantage de tatoueurs à proposer que notre activité soit prise en charge par Smart pour bénéficier d’une alternative à l’auto-entreprenariat, qui n’offre aucune garantie, aucune sécurité. En fait, j’ai envie de garder mon confort de vie tout en faisant ce que j’aime. La solidarité des gens, l’entraide, font partie des choses que je revendique et que j’ai envie de développer.
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