Traditionnellement, la relation entre salariés et employeurs reposait sur un deal clair : les premiers offraient loyauté et force de travail, en échange de quoi les seconds garantissaient stabilité d’emploi et perspectives professionnelles. Mais la situation a changé.

Suite aux évolutions démographiques, au chômage de masse et aux bouleversements technologiques, de nouvelles formes d’organisation du travail ont vu le jour.

Nadège Lorquet examine, dans une première analyse, une série de questions que cette situation nouvelle soulève à propos des  statuts des travailleurs, leurs droits, leur identification et leurs parcours professionnels, plus discontinus qu’autrefois.

Dans un second article, elle montre comment des intermédiaires du marché peuvent contribuer, de diverses manières, à sécuriser ces parcours professionnels, en intervenant comme tiers. Dans ces configurations inédites se créent de nouveaux espaces de choix et de où, le rôle des organisations syndicales n’est évidemment pas à négliger. Mais celles-ci « devront peut-être repenser et réinventer leurs actions au regard des nouvelles données de l’équation », avertit l’auteur.